Avec plus de 1000 œuvres référencées dont 600 Lieder, l’héritage de Schubert est très riche. Parmi ses compositions, l’artiste a laissé une trace majeure grâce à des créations ayant fait sa renommée à travers les âges.
Trio avec piano n°2, Andante con moto
Cette œuvre rencontra un vif succès dès sa création, succès qui traversa les siècles puisque Stanley Kubrick reprit cet Andante con moto dans son film « Barry Lindon ». Entre grâce viennoise et mélancolie, ce « voyage intérieur » est une œuvre particulièrement riche, tout en reprenant les éléments de la facture classique. Dans ce trio, Schubert a eu le soucis de relier les différents mouvements entre eux de façon cyclique avec des rappels thématiques.
Quatuor n°14 « La jeune fille et la mort »
Le deuxième mouvement de ce quatuor reprend le célèbre Lied éponyme écrit 7 ans plus tôt. Ces œuvres au caractère poignant sont écrites à une période tragique de sa vie : il vient d’apprendre qu’il est atteint d’une maladie vénérienne lui laissant peu d’espoir. Il se consacre alors entièrement à son travail et laisse de nombreuses œuvres inachevées. L’ensemble de ce quatuor a un caractère dramatique, chacun de ces mouvements est dans une tonalité « mineur ». Ici la mort est acceptée « Ne crains rien, donne moi ta main, je suis ton amie » selon le texte du poème de Matthias Claudius utilisé dans le Lied. L’œuvre se termine par une danse de mort : une tarentelle.
Le Roi des Aulnes (Der Erlkönig)
Schubert compose Der Erlkönig en un après-midi, alors qu’il n’est âgé que de 17 ans. Ce Lied met en musique un poème éponyme de Goethe, qui évoque des thèmes romantiques comme la mort ou la peur. Le mode mineur utilisé par Schubert confère à l’œuvre une dimension sombre et dramatique. C’est l’un des lieder les plus célèbres du compositeur autrichien.
Schwanengesang
Les cygnes ont toujours un rôle important dans l’histoire de la musique classique. Schubert n’y échappe pas et place dans sa fin de vie, une ode à ces animaux grâce à 14 Lieder représentant un triomphe, seulement quelques années après sa disparation. Passionnelle, cette composition reflète parfaitement l’état d’esprit du compositeur viennois tout au long de sa vie et de son esprit romantique absolu.