Sissi a fait fabriquer 27 étoiles à cheveux en diamants et en perles par le bijoutier Köchert. Elle en a offert quelques-unes à des dames de la cour, les autres ont été léguées à sa famille.
Sur les traces de Sissi : l’impératrice Élisabeth
Parmi les membres de la famille Habsbourg, nul n’est aussi connu que l’impératrice Élisabeth d’Autriche : 125 ans après sa mort, la fascination pour l’histoire de Sissi est toujours aussi vive. Ceux qui veulent la connaître de près peuvent chercher ses traces dans les lieux favoris de l’impératrice.
Un voyage à travers l’Autriche de l’impératrice
Sur les traces de l’impératrice : les lieux favoris de Sissi
En Autriche, la présence de Sissi est encore palpable en de nombreux endroits, notamment dans les appartements et pièces à vivre d’origine de plusieurs châteaux et villas. En tant qu’impératrice, Élisabeth fuyait le public, elle préférait voyager plutôt que de participer au cérémonial de la cour.
Ainsi, elle ne tenait pas en place et faisait constamment la navette entre le palais impérial de Vienne et le château de Schönbrunn, entre le palais impérial d’Innsbruck et le château de Leopoldskron à Salzbourg, entre le château de Laxenburg et la villa impériale de Bad Ischl, soit pour y rester quelque temps, soit pour faire une courte halte en chemin vers des pays lointains.
En ces lieux, Sissi ne trouvait pas seulement la liberté qu’elle désirait tant, elle se remémorait aussi les temps passés : sa rencontre avec François-Joseph à Bad Ischl, la fête somptueuse organisée par le roi Louis II pour ses fiançailles au château de Leopoldskron, son voyage de noces et la naissance de deux de ses filles à Laxenburg ou son refuge de la villa Hermès, que son époux l’empereur François-Joseph a fait construire pour elle afin de la retenir plus longtemps à Vienne.
Ceux qui veulent suivre les traces du film Sissi trouveront leur bonheur au château de Fuschl dans le land de Salzbourg. C’était le lieu de tournage idéal pour l’histoire d’amour romantique du couple impérial, qui a fait de Romy Schneider et de Karl Heinz Böhm de grandes vedettes.
Romy Schneider incarne Sissi
Le coup de foudre initial, son souhait d’autodétermination et d’indépendance, son excentricité et son amour tragique pour François-Joseph ont fait d’Élisabeth d’Autriche une célébrité dont l’histoire a été mise en scène dans des films et des comédies musicales.
Dans les années 1950, Romy Schneider a été rendue célèbre pour son rôle en tant que jeune impératrice dans la trilogie Sissi. Les films ne s’en tiennent pas vraiment aux faits historiques et montrent l’impératrice comme une jeune fille naïve et rebelle qui idolâtrait son « Franzl ». Pour Romy Schneider, Sissi était le rôle de sa vie. Malgré tous ses efforts pour s’en détacher, son public l’a associée à l’impératrice jusqu’à sa mort, à l’âge de 43 ans.
En 2022, Netflix a lancé une nouvelle série sur la célèbre impératrice autrichienne : L’Impératrice.
Les douceurs préférées de Sissi
Avec le sport et un régime strict, Sissi poursuivait son idéal de beauté bien à elle. Elle n’a jamais pesé plus de 46 ou 47 kilos. Certains jours, elle ne mangeait que deux oranges et une part de glace à la violette, un délicieux sorbet qu’elle avait l’habitude de commander chez Demel, pâtissier attitré de la cour impériale et royale à Vienne. D’ailleurs, l’établissement existe toujours et on peut y savourer cette spécialité glacée à la violette aujourd’hui encore.
Un jour, Sissi s’est rendue en personne au Café Sacher, où elle a suscité l’émoi et mangé une part de la célèbre Sachertorte. Une facture originale atteste encore aujourd’hui de cette visite prestigieuse.
Ceux qui se rendent à Bad Ischl doivent immanquablement passer au Café Zauner et commander des pastilles à la violette enrobées de chocolat. L’ancien fournisseur de la cour impériale et royale continue de fabriquer la friandise préférée de Sissi exactement comme à la période impériale.
Les bijoux les plus célèbres de Sissi
-
Kunsthistorisches Museum, Viennamedia_content.tooltip.skipped
-
Ces bijoux délicats ont été immortalisés sur le célèbre portrait de l’impératrice, peint par Franz Xaver Winterhalter. Sa petite-fille, l’archiduchesse Élisabeth, a porté les étoiles à son mariage en 1902.
media_content.tooltip.skipped
5 faits sur Sissi
Das Leben der Kaiserin Elisabeth in 4 Kapiteln
La rencontre entre Sissi et François-Joseph
Le moment qui a tout changé
La duchesse Ludovica de Bavière devait présenter sa fille Hélène, âgée de 17 ans, à Sa Majesté. François-Joseph l’a accueillie. Alors qu’il parlait encore avec elle, son regard s’est promené jusqu’à la jeune fille qui l’accompagnait. La jeune Élisabeth, qui avait seulement 15 ans, avait fait le voyage avec mère et sa grande sœur. L’empereur est tombé amoureux au premier regard.
François-Joseph a demandé la main d’Élisabeth deux jours après leur première rencontre. Huit mois plus tard, le mariage avait lieu à Vienne. S’il est vrai qu’un seul instant peut changer une toute vie, alors cette rencontre à Bad Ischl était un de ceux-là.
Les années d’infortune de Sissi à la cour de Vienne
Dès le premier jour, la jeune impératrice s’est sentie écrasée par le protocole strict de la cour de Vienne. La lune de miel au château de Laxenburg était un désastre. L’empereur passait ses journées au bureau dans le palais impérial, se femme était malheureuse au plus haut point.
Après quelque temps, Élisabeth a commencé à s’émanciper et à rejeter ce qu’on attendait d’elle. Elle ne voulait être ni une épouse soumise ni une mère couveuse, et pas question non plus de servir de figure de représentation. François-Joseph se montra conciliant avec sa femme peu orthodoxe et désireuse de liberté. Il toléra les envies de l’impératrice autant que sa position le lui permettait. Sissi se sentait enfermée dans une cage dorée. Progressivement, elle est tombée malade. Au bout d’un moment, elle s’est évadée et a commencé à entreprendre de longs voyages.
L’impératrice Élisabeth et son goût pour les voyages
Une fuite perpétuelle
Son départ précipité de Vienne à destination de Corfou a marqué le début d’une odyssée qui a duré toute sa vie. Incapable de tenir en place, Élisabeth allait de station thermale en station thermale et ne restait jamais plus de quelques semaines. Sissi aimait la mer, elle faisait de la voile dans la pire des tempêtes et s’est fait tatouer une ancre sur l’épaule.
Elle consacrait ses journées à un programme sportif rigoureux (ses femmes de chambre devaient régulièrement rentrer en coche, car elles n’arrivaient plus à suivre l’impératrice) et elle passait pour la meilleure cavalière du monde.
Elle n’acceptait plus de poser pour des portraits : la dernière photo d’elle la représente à l’âge de 30 ans, le dernier tableau à l’âge de 40 ans. Plus tard, personne ne voyait plus son visage en dehors de ses femmes de chambre : elle le cachait constamment derrière un voile, un éventail ou une ombrelle.
La mort tragique d’Élisabeth
La mort de l’impératrice le 10 septembre 1898 a été tout aussi insolite que sa vie. Un terroriste lui a planté une lime pointue dans le cœur au bord du lac Léman. Au début, Sissi n’a pas du tout remarqué le point d’impact et a pensé que l’homme l’avait simplement renversée. Elle s’est remise debout, a présenté ses excuses aux passant*e*s pour son petit accident et s’est hâtée avec sa femme de chambre vers le bateau avec lequel elle voulait naviguer sur le lac.
Ce n’est qu’à bord que l’impératrice s’est effondrée. « Que s’est-il donc passé ? » ont été ses derniers mots. Quelques minutes après, la femme qui devait devenir l’une des plus célèbres de la famille Habsbourg, était morte. Une seule goutte de sang tâchait sa robe.