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    • Paintings by Oskar Kokoschka
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    Oskar Kokoschka, maître de l’expressionnisme autrichien

    Oskar Kokoschka est l’un des principaux peintres autrichiens et ambassadeurs de l’expressionnisme et de la modernité viennoise.

    Oskar Kokoschka, sa vie

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    Pöchlarn et le Danube. La patrie de l’artiste

    Oskar Kokoschka a vu le jour en 1886 dans la petite commune de Pöchlarn an der Donau en Basse-Autriche. « Kokoschka a toujours été lié à Pöchlarn », explique Bernadette Reinhold, spécialiste émérite de Kokoschka à l’université des arts appliqués de Vienne. « Il n’a eu de cesse de faire référence à sa ville natale, dans de nombreux témoignages et récits. » Le Danube a toujours constitué un lieu central pour ce citoyen du monde, peu importe qu’il vive à Londres, voyage au Moyen-Orient ou travaille au bord du lac Léman.

    L’actuel Pöchlarn, village de 4000 âmes, est fier d’avoir vu naître le grand Kokoschka, et d’accueillir entre les murs de sa maison natale, un centre d’exposition et de documentation.

    Paintings by Oskar Kokoschka
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    Le « chef sauvage » de la Vienne des années 1900

    Or, le peintre n’a passé qu’une très courte période de sa vie à Pöchlarn. Très tôt, les flots du Danube le mènent à Vienne, où encore très jeune, son talent éclôt. Son professeur de dessin lui obtient une bourse d’études à la Wiener Kunstgewerbeschule, l’école des arts et métiers de Vienne, aujourd’hui université des arts appliqués. Kokoschka souhaite d’abord devenir à son tour professeur de dessin. Pendant ses études, il vit de petites commandes. Il s’enthousiasme d’abord pour l’Art nouveau (Jugendstil) et collabore avec les Ateliers viennois (Wiener Werkstätten), mais il se détourne vite de leur esthétique et suscite déjà la controverse en tant que précurseur majeur de l’expressionnisme. Son style est décrié, qualifié de « peinture de la décomposition ». Ses portraits déstructurés, notamment, se détachent toujours plus de l’apparence physique du sujet, pour s’orienter vers une représentation radicale de ses états d’âme, portée par des couleurs vives et inédites. Ses articles dans la revue expressionniste Der Sturm font également grand bruit, ainsi que sa pièce de théâtre jugée dissolue, qui déclenchera un tollé parmi les spectateurs et forcera la police à intervenir.

    Oskar Kokoschka, Selbstbildnis von zwei Seiten als Maler, Plakat 1923
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    Londres, Prague et Genève

    Après la première guerre mondiale, Kokoschka enseigne à Dresde. Durant l’entre-deux-guerres, il voyage beaucoup – il traverse l’Europe, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, tout en continuant à dessiner et à peindre. Il devient un artiste reconnu. En 1934, il fuit les nationaux-socialistes, qui confisquent nombre de ses œuvres, considérées comme « dégénérées », et discréditent son talent. Il émigre d’abord à Prague, où il fait la connaissance de sa femme Olda Pavlovská. L’avancée des nazis le pousse à émigrer à Londres en 1938, où il crée des œuvres engagées dans lesquelles il dénonce la politique britannique d’apaisement et attire l’attention de l’opinion publique sur la souffrance des enfants en temps de guerre. Plus tard, ce voyageur infatigable fera du lac Léman, où il s’installe, un nouveau port d’attache. Il s’y éteint en 1980 à l’âge de 94 ans.

    L'amour fou pour Alma Mahler

    En 1912, Kokoschka rencontre Alma Mahler et se consume de passion pour elle. À l’époque, il est considéré comme l’enfant terrible du milieu artistique viennois et Alma comme l’égérie de la scène culturelle viennoise. L’artiste, plus jeune de sept ans, reçoit en commande le portrait de la très séduisante veuve du compositeur. Dès la première séance de pose, il lui écrit la première des plus de 400 lettres d’amour qu’il lui adressera – prélude d’une relation mythique et obsessionnelle. Son amour pour elle lui inspire différentes œuvres, notamment La Fiancée du vent, tableau de 1913 et d’autres œuvres représentant les deux amants. « Les trois années de notre relation ont été un combat amoureux. Avant lui je n’avais jamais goûté un tel tourbillon, autant d’enfer et de paradis en même temps », écrit Alma Mahler-Werfel à propos d‘Oskar Kokoschka. En 1914, elle tombe enceinte, décide d’avorter contre l’avis de l’artiste et le quitte. Après leur séparation, Kokoschka commande à la costumière de théâtre munichoise Hermine Moos, la réalisation d’une poupée de chiffon grandeur nature à l’effigie d’Alma. Dans des lettres rédigées entre l’été 1918 et le printemps 1919, il donne à Hermine des consignes très précises pour la fabrication de cet objet, censé « égarer tous les sens ».

    Oskar Kokoschka et son œuvre

    Kokoschka était ce que l’on appellerait aujourd’hui un artiste touche à tout. Il écrivait des pièces de théâtre et des contes, réalisait des décors de théâtre et des mosaïques pour les églises. Mais il était avant tout peintre et doit sa célébrité à ses portraits.

    •                         Paintings by Oskar Kokoschka in Pöchlarn
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    •                         Paintings by Oskar Kokoschka
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    •                         Paintings by Oskar Kokoschka in Pöchlarn
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    Le portraitiste et peintre de l’âme

    Kokoschka s’intéressait avant tout aux visages. Presque la moitié de ses œuvres représentent des bustes. L’artiste ne cherche alors pas tant à transcrire fidèlement l’apparence physique du modèle, mais les traits de caractère dissimulés derrière son visage et sa personnalité. Les sujets portraiturés par Kokoschka laissent transparaître leur optimisme, mais aussi leurs incertitudes et leurs déchirements intérieurs, et parfois également leur chagrin et leur douleur. Le style de Kokoschka a souvent été qualifié de peinture de l’âme. Fixer sur la toile la totalité de l’être et non sa seule apparence physique a toujours été l’obsession d’Oskar Kokoschka. Il a peint Adolf Loos et Karl Kraus, Golda Meir, Ezra Pound, Theodor Heuss et Ludwig Ehrhardt.

    En 1966, il est invité à réaliser le portrait du chancelier allemand Konrad Adenauer. Adenauer. Ce tableau – parmi les plus célèbres – a occupé pendant 16 ans et jusque récemment le bureau d’Angela Merkel. Au plus près de l’actualité de son temps : l’artiste engagé Oskar Kokoschka aurait probablement apprécié ce privilège.

    Lieux d’exposition

    Leopold Museum, Vienne / Musée Leopold
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    Leopold Museum à Vienne

    À partir de 1908 Kokoschka apparaît en tant que peintre, graphiste, écrivain, dramaturge et metteur en scène et provoque le monde de l’art par sa radicalité transgressive. Ce faisant, il se libère de l’Art nouveau, courant dominant de l’époque, et devient l’un des principaux précurseurs de l’expressionnisme.

    Grâce à la passion hors du commun des époux Rudolf et Elisabeth Leopold, le Leopold Museum possède un riche fonds de toiles et de dessins du peintre. 

    Parmi les pièces maîtresses de la collection figurent les œuvres suivantes : Tre Croci – paysage des Dolomites, l’Autoportrait (La Main sur la bouche) de 1918-1919, ainsi que l’affiche réalisée à l’occasion de la première Kunstschau en 1908, marquant l’apparition d’un nouveau mode d’expression dans la peinture viennoise.

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    Bernadette Reinhold, Kokoschka expert
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    Centre Oskar Kokoschka à l’université des arts appliqués de Vienne

    De 1904 à 1909, Oskar Kokoschka a étudié à l’école des arts et métiers − actuelle université des arts appliqués de Vienne −, et compte parmi ses élèves les plus éminents. La création du Centre Oskar Kokoschka en 1996 est le fruit d’une généreuse donation d’Olda Kokoschka, la veuve de l’artiste. L’université des arts appliqués a ainsi reçu l’ensemble du fonds de bibliothèque, de revues et de photographies de l’artiste, ainsi que des catalogues d’exposition, des articles de journaux, des supports audiovisuels, des affiches, mais aussi un certain nombre de souvenirs personnels, dont le masque mortuaire de Kokoschka. Bernadette Reinhold, spécialiste émérite de Kokoschka, dirige le Centre Oskar Kokoschka. Réservation obligatoire ! Tél. : +43 (0)1 71133 3253

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    Paintings by Oskar Kokoschka in Pöchlarn
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    Le centre de documentation Oskar Kokoschka à Pöchlarn

    La maison natale d’Oskar Kokoschka, depuis aménagée en centre d’exposition et de documentation, propose une immersion complète dans l’univers du précurseur de l’expressionnisme autrichien. En réalité, cet artiste exceptionnel est partout présent dans la petite commune de Pöchlarn, au bord du Danube en Basse-Autriche. Dès la première déambulation, impossible de passer à côté : d’immenses agrandissements de ses tableaux ornent toutes les façades : Le Marabout de Temacin, Nature morte au masque, Jeune fille au collier – pour tous les admirer, il suffit de suivre le parcours Großen Kokoschka 2.0. Dans les années 1950, Kokoschka, en visite dans sa ville natale, est nommé citoyen d’honneur. « La création du centre de documentation dans la maison de ses parents fut pour lui une sorte de retour éternel au pays natal. »

    Comment s'y rendre ? En train depuis la Westbahnhof à Vienne – une heure de trajet jusqu’à la gare Pöchlarn.

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    Kokoschka, Klimt et Schiele, jeunes rebelles

    Dans les années 1900, les trois peintres ont été les principales figures de la modernité viennoise et de la vie culturelle de l’époque. Gustav Klimt était convaincu du talent du jeune Kokoschka et lui accorda une minuscule salle, dans laquelle il put exposer ses œuvres lors de la Kunstschau, l’exposition internationale de juin 1909. Avec Schiele et d’autres étudiants, notamment Max Oppenheimer, il fonde le Neukunstgruppe et organise de nombreuses expositions. Par rapport aux autres éminents représentants de la modernité autrichienne – Gustav Klimt, Egon Schiele et Richard Gerstl –, Oskar Kokoschka a été le plus éclectique, mais aussi le plus insaisissable au regard de l’immense diversité de son œuvre et de sa vie.

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